Benoît XVI rencontre la communauté diocésaine du Val d’Aoste
Le Pape rencontrera la communauté diocésaine du Val d’Aoste, au cours des vêpres célébrées,
en italien et en français, vendredi soir dans la cathédrale du chef-lieu. Une grâce
pour cette communauté qui a entamé un processus de renouveau. Le diocèse d’Aoste compte
93 paroisses pour quelque 130 000 habitants dispersés sur un vaste territoire montagneux.
De plus, la région accueille chaque année des dizaines de milliers de vacanciers qui
exigent eux aussi une attention pastorale. Or, le clergé vieillit et la relève n’est
pas assurée. Olivier Bonnel.
En 2005,
Benoît XVI avait passé ses vacances au Val d’Aoste. Le clergé local n’a pas oublié
sa rencontre avec le Pape. Au Val d’Aoste le clergé n’a pas la vie facile. 83 prêtres
pour 93 paroisses, un âge moyen de 61 ans et la relève est loin d’être assurée puisque
le diocèse ne compte que 2 séminaristes. Récemment des jeunes prêtres diocésains ont
décidé de quitter le sacerdoce, un événement qui a blessé la communauté. Le laïcat
est disponible, mais il réclame davantage de responsabilités. Il y a quelques mois,
le conseil presbytéral a entamé une réflexion qui, à partir du mois d’octobre, concernera
toute la communauté ecclésiale. Cette année – et c’est significatif – le Pape a demandé
que les religieux, les religieuses et les laïcs participent, aux côtés du clergé diocésain,
à la célébration des vêpres car les prêtres – estime Benoit XVI – sont appelés à intensifier
leur collaboration avec les laïcs. Cela est conforme à la nature-même de l’Église
et à la mission à laquelle tous les baptisés sont appelés. Cela est nécessaire face
aux défis actuels : la situation sociale et culturelle complexe, les divergences sur
les questions éthiques, le besoin de spiritualité et la baisse des vocations. Dans
les paroisses du Val d’Aoste, les prêtres sont de plus en plus secondés par des catéchistes
laïcs, des animateurs et des éducateurs, surtout là où il n’y a plus de prêtres résidents.
Il va falloir renforcer leur formation théologique et spirituelle. Car si le monde
a changé, le cœur de la mission évangélique reste le même : annoncer l’amour salvifique
de Dieu pour tous les hommes.