Les évêques du Canada dénoncent la pollution provoquée par une compagnie canadienne
au Salvador
L’épiscopat canadien dénonce les pratiques de Pacific Rim, une compagnie minière
canadienne dont les activités au Salvador ne respectent ni les droits de l’homme ni
l’environnement. Le président de la commission Justice et Paix des évêques du Canada
Mgr O’Brien a adressé une lettre au ministre canadien des affaires étrangères pour
lui demander d’intervenir. Les activités d’une compagnie minière canadienne au
Salvador menacent sérieusement la qualité de vie de la population locale et causent
des dommages irréversibles à l’environnement. La lettre des évêques canadiens fournit
des détails concrets. L’utilisation du cyanure dans le processus d’extraction de l’or
et de l’argent peut provoquer de graves problèmes de santé. L’eau utilisée dans le
processus est inévitablement contaminée. Tout le bassin hydrographique des régions
centrales du Salvador a été détérioré. Qui plus est, le pourcentage des bénéfices
attribué aux salvadoriens n’atteint pas 3% des profits. Cela fait des mois que l’Église
salvadorienne dénonce l’impact du secteur minier métallique sur la santé et l’écosystème.
En novembre dernier, Caritas Salvador a présenté une étude scientifique qui
signalait la forte concentration de cyanure, mercure et métaux lourds dans les eaux
proches des mines. La pollution toucherait 60% du territoire salvadorien et menacerait
4 millions de personnes. Une situation aggravée par des conditions climatiques, marquées
par une alternance de sècheresse et de fortes pluies. La lettre de l’épiscopat canadien
rappelle qu’aucune activité économique ne doit se réduire à des fins purement mercantiles.
Elle demande au gouvernement canadien de s’assurer que la compagnie minière concernée,
Pacific Rim, respecte les normes internationales.