Le président hondurien Manuel Zelaya, sur le point d'organiser dimanche dernier une
consultation populaire pour pouvoir briguer un second mandat a été arrêté et exilé
par des militaires. Si la prise de pouvoir violente par l’armée est chose courante
en Amérique latine, ce coup de force est original à plusieurs titres. C’est le premier
à réussir depuis la fin de la guerre froide, l’ensemble de la région l’a fermement
condamné mais surtout les Etats-Unis, souvent en coulisses lorsqu’il s’agit de coup
d’état sur le continent, ont dénoncé les putschistes. Alors que les tensions étaient
de plus en plus vives ces derniers temps dans la vie politique du Honduras, qu’est
ce qui a poussé l’armée à passer à l’action dimanche dernier ? Réponses avec Jean-Christophe
Rampal, journaliste spécialiste de l’Amérique Latine. Un dossier préparé par Olivier
Tosseri