Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a prononcé jeudi au Caire en Egypte, un
discours destiné aux musulmans du monde entier. Il a proposé de tourner la page d'"un
cycle de méfiance et de discorde" entre l'Amérique et le monde musulman et d'en finir
avec le conflit israélo-palestinien. Le président américain a souhaité un nouveau
départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel, un départ fondé sur cette
vérité que "l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas". Il a souligné que le monde musulman
devait aussi lutter contre les "préjugés" anti-américains. S'agissant des "questions
spécifiques" que musulmans et Etats-Unis doivent "affronter finalement ensemble",
Obama a affirmé que "la première question que nous devons affronter c'est l'extrémisme
violent sous toutes ses formes".
Après la récente visite de Benoît XVI en Terre
Sainte, et notamment en Jordanie, on ne peut que s’intéresser de près à cette nouvelle
avance d’un leader chrétien, en l’occurrence de la plus grande puissance mondiale,
envers les musulmans. Olivier Bonnel a joint Mustafa Chérif, penseur algérien, philosophe,
théologien, chercheur en sciences humaines et sociales, en relations internationales
et en dialogue des cultures. Il nous livre son analyse