Il y a vingt ans, une image faisait le tour du monde. Un étudiant chinois arrêtait
un char d’assaut sur la place Tiananmen, au coeur de Pékin. Derrière ce symbole de
l’aspiration à la liberté des étudiants chinois, se cachait la réalité d’une répression
féroce des autorités qui noyaient dans le sang toute revendication à plus d’ouverture.
Alors que le monde communiste s’effondrait, le régime chinois verrouillait toute évolution
politique. Que demandait le mouvement étudiant à l’époque, quelle conséquence a-t-il
eu et quelle place occupe son souvenir aujourd’hui dans la société chinoise ? Marie
Holzman est sinologue, spécialiste de la Chine contemporaine Propos recueillis
par Olivier Tosseri