Le père Lev Gillet, qui signe souvent « un moine de l'Église d'Orient », homme d'une
grande culture scientifique et littéraire, s'est trouvé mêlé à l'évolution de l'Église
orthodoxe en Europe, en France et en Angleterre surtout, mais aussi à l'Est et au
Liban. Ce catholique, qui devient orthodoxe sans renier le catholicisme et pour faire
avancer l'œcuménisme, fut aussi un homme de haute spiritualité, comme en témoignent
ses ouvrages et l'influence de ses séjours en France, au Liban (parmi la jeunesse)
et en Angleterre. En novembre 1928, il devient le recteur de la paroisse Sainte-Geneviève-de-Paris,
la première paroisse orthodoxe francophone. En 1938 il quitte Paris pour s’installer
à Londres, dans le cadre du Fellowship of Saint Alban and Saint Sergius, organisme
œcuménique voué au rapprochement entre l’Église anglicane et l’Église orthodoxe. Il
reste en Angleterre jusqu’à son décès, faisant de nombreux voyages à l’étranger, notamment
en France, en Suisse et au Liban, où il participe au renouveau spirituel de l’orthodoxie
antiochienne.