Benoît XVI apporte son réconfort aux sinistrés des Abruzzes et demande des réponses
concrètes
En raison du mauvais temps qui sévit actuellement sur l’Italie, Benoît XVI a dû renoncer
à la dernière minute à se déplacer en hélicoptère. C’est donc en voiture et avec enrivon
une heure de retard que le Pape est arrivé, sous une pluie battante, dans la région
des Abruzzes, frappée le 6 avril par un tremblement de terre qui a fait près de 300
morts. La visite ne durera quelques heures. Première étape la petite localité martyre
d’Onna, un des symboles de la catastrophe. Le Pape a ensuite prié dans la Basilique
Santa Maria di Collemagio de L’Aquila, un joyau d’architecture fortement endommagé
par le séisme, il s’est recueilli devant un foyer d’étudiants réduit à un amas de
ruines, avant de rencontrer les survivants et les secouristes dans un village de tentes.
Le Pape a serré beaucoup de mains, caressé des enfants et a offert son pallium pontifical
à la basilique de Collemaggio. « J’ai voulu venir personnellement – a dit le Pape
– dans cette terre splendide et blessée qui vit des jours de douleur et d’incertitude
pour vous exprimer directement ma proximité cordiale. J’ai été à vos côtés dès les
premiers moments, j’ai admiré votre courage, votre dignité et votre foi dans cette
dure épreuve et maintenant je voudrais vous embrasser un par un. Toute l'Église est
ici, avec moi, proche de vos souffrances, désireuse de vous aider à reconstruire vos
maisons, vos églises, vos entreprises. Il y a en vous une force qui suscite l’espérance ».
Le Pape a demandé une réponse concrète aux besoins de ceux qui ont tout perdu, une
réponse qui passe par la solidarité mais qui ne peut se limiter à l'aide d’urgence
immédiate. Il faut un projet stable et concret. C’est par la porte Sainte que
Benoît XVI est entrée dans la basilique de Collemaggio, premier exemple de Jubilé
dans l’Église. Les reliques du Pape-Ermite Célestin V avaient été pour l’occasion
exposées à l’entrée de la cathédrale. Célestin V fit construire cette basilique et
y fut couronné le 28 août 1294. La bulle du pardon qu’il promulgua accorde l’indulgence
plénière à ceux qui franchissent la porte sainte entre les vêpres du 28 août et celle
du jour suivant. Nous avons contacté sur place notre confrère de l’agence de presse
I-Media, Antoine-Marie Izoard