Le CCFD presse le G8 agricole de concrétiser ses engagements
Dans le Nord de l’Italie, les ministres de l'Agriculture du G8 et des puissances émergentes
poursuivent leurs discussions pour tenter de répondre à la crise alimentaire, alors
que près d'un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. Une rencontre
à laquelle participent également des représentants d’institutions internationales,
dont la Banque Mondiale et la FAO, l'Agence de l'ONU pour l'alimentation et l’agriculture.
Un an après les émeutes de la faim qui ont ébranlé plusieurs pays, le G8 est invité
à tenir ses promesses. Or, sur les 22 milliards de dollars annoncés lors du sommet
de la FAO à Rome en juin 2008 seuls 10% ont été versés. Ecoutez Ambroise Mazal du
CCFD, le Comité catholique contre la faim et pour le développement. Il est interrogé
par Hélène Destombes
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aussi le Communiqué de presse du CCFD le 16 avril 2009
Un an
après les « émeutes de la faim » qui ont ébranlé différentes régions du monde, le
CCFD-Terre solidaire attend du G8 agricole qu'il concrétise ses engagements en faveur
du soutien à l'agriculture des pays du Sud. Il demande que les discussions autour
du Partenariat mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire soient poursuivies.
Tenir
les engagements financiers Seul 10% des 22 milliards de dollars annoncés lors du
Sommet de la FAO à Rome en juin 2008 pour faire face à la crise alimentaire ont été
décaissés jusqu'à présent. Pour le CCFDTerre solidaire, les pays du G8, et la France
en particulier qui avait annoncé 1 milliard d'euros pour l'agriculture africaine,
doivent aujourd'hui tenir leurs engagements.
Soutenir les agricultures familiales,
clé de la lutte contre la faim. Le CCFD-Terre solidaire rappelle que pour lutter
durablement contre la faim, les sommes investies doivent avant tout soutenir les agricultures
familiales. En effet, celles-ci représentent aujourd'hui 40% de la population mondiale
mais faute de soutien public et de protection, des centaines de millions de petits
producteurs à travers le monde sont contraints à une logique de survie. Ils constituent
plus des deux tiers des affamés de la planète.
Relancer les discussions autour
du Partenariat mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire. Au-delà des
engagements financiers, il est nécessaire de stimuler une action cohérente, durable
et efficace pour faire face à l'insécurité alimentaire. C'est l'ensemble des politiques
agricoles, commerciales, énergétiques et de coopération qui doivent être révisées.
C'est pourquoi, le CCFD-Terre solidaire attend que les pays du G8 poursuivent les
discussions autour d'un Partenariat mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire.
Et demande que les organisations de la société civile (organisations de producteurs
et ONG) soient véritablement associées à ce processus.