Dossier : Avec les "rondes nocturnes", l'Italie confie sa sécurité aux citoyens
Dans un décret-loi du 20 février dernier le gouvernement italien a renforcé l’arsenal
de ses mesures sécuritaires après une série de viols. Un texte doit notamment règlementer
les rondes nocturnes de citoyens. Ces patrouilles de volontaires pour la sécurité
qui existent déjà seront désormais soumises à l’autorité des préfets et des maires.
Gilets jaunes et téléphones portables à la main, leur but est de prévenir la police
en cas de danger ou dans des situations jugées suspectes. Mais le texte fait déjà
polémique : l’opposition dénonce la défaillance de l’état à assurer la sécurité et
les syndicats de police voient ce texte comme un affront alors que le gouvernement
diminue le budget des forces de l’ordre. Mgr Marchetto le secrétaire du Conseil pontifical
pour les migrants s’était lui aussi offusqué de ces rondes contre « les étrangers
suspects ». Le comité « Io donna – Les femmes pour la sécurité » s’est créé après
le viol d’une jeune fille de 14 ans dans le parc de la Caffarella à Rome. Thomas Chabolle
a suivi une ronde nocturne organisée par ce comité