Benoît XVI avant de quitter l’Afrique : il nous faut redécouvrir le sens profond de
la solidarité
« Les dirigeants des États doivent répondre aux besoins de leurs peuples » : c’est
par ces paroles très attendues que Benoît XVI a achevé ce lundi son premier voyage
en Afrique, un voyage d’une semaine qui l’a conduit au Cameroun puis en Angola. Dans
un discours sur le tarmac de l’aéroport de Luanda, en présence du président angolais
Dos Santos, le Pape a demandé à ceux qui assument des charges publiques de se concentrer
sur la réalisation légitime des aspirations fondamentales des populations les plus
démunies. Leur mission est d’être au service du bien commun et non de leur propre
intérêt. Benoît XVI a lancé un appel à la solidarité : solidarité entre les générations,
entre les nations, entre les continents, pour un partage toujours plus équitable des
ressources de la terre. « Nos cœurs ne peuvent être en paix » tant que certains de
nos frères en humanité manquent de nourriture, de travail, de logement, ou d’autres
biens essentiels. Le Pape a prié pour les réfugiés et les expatriés sans nombre qui
errent en attendant de retourner chez eux. Avant de quitter Luanda, il s’est adressé
à l’Afrique tout entière pour lui donner rendez-vous au mois d’octobre à Rome à l’occasion
de l’Assemblée spéciale du synode des évêques qui sera consacrée justement au continent
africain. Écoutez le compte-rendu de notre envoyé spécial, Bernard Decottignies