2009-02-27 16:56:44

Congrès sur les maladies rares : l’intervention du cardinal Barragán


Toute culture est absurde si elle ne se fonde pas sur la valeur de la personne humaine. C’est le thème central de la Lectio Magistralis qu’a tenue ce vendredi 27 février le cardinal Javier Lozano Barragán, président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé , en ouverture du Congrès qui s’est déroulé à l’assemblée sur le thème : « Maladies rares et handicaps : nous sommes rares mais nombreux ». L’initiative a été organisée par l’association Giuseppe Dossetti pour la protection et le développement des droits de l'homme à l’occasion de la deuxième journée européenne des Droits de l’homme, le samedi 28 février.

Des soins corrects doivent s’appuyer sur des valeurs solides, a constaté le cardinal Barragán, tout comme l’Occident doit s’appuyer sur ses racines chrétiennes sans quoi il deviendrait incompréhensible. Si la mentalité relativiste actuelle nie cette base de valeurs – a-t-il ajouté – c’est qu’elle se base elle-même sur une conception éthique et philosophique néopositiviste qui n’accepte pas les valeurs parce qu’elles ne sont pas fondées dans l’expérience. En illustration de cette philosophie, le cardinal a cité les travaux d’Engelhardt qui affirme que seuls les êtres humains pleinement conscients et capables de relations sont appelés à la dignité de personne : les nouveaux-nés, les dépressifs, les malades mentaux, les malades à l’état végétatif ne le seraient pas. Il est important, pour se détacher de ce relativisme éthique d’affirmer la valeur de la personne humaine, non pas pour ce qu’elle a ou pour ce qu’elle peut faire, mais pour ce qu’elle est, indépendamment de ses qualités. Penser que seul ce dont on fait l’expérience existe peut être comparé – a-t-il ajouté – à ces personnes qui pensent que seul existe ce qu’ils voient présentement. La voie de l’expérience est importante mais n’est pas la seule voie possible ; de même, « l’économie ne peut diriger toute l’échelle des valeurs » sinon à vouloir que « chacun se dirige pour son compte vers un égoïsme clos qui mène à la mort ».







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