2009-02-17 15:56:24

Cri d'alarme de l'Académie pontificale pour la Vie devant les risques de dérives eugénistes


S’assurer que la génétique actuelle ne débouche pas sur un nouvel eugénisme. Tel est l’objectif du congrès organisé les 20 et 21 février prochains au Vatican par l’Académie pontificale pour la vie sur le thème: « les nouvelles frontières de la génétique et le risque de l’eugénisme ». Le congrès a été présenté, ce mardi 17 février, dans la salle de presse du Saint-Siège par Mgr Rino Fisichella en présence de Mgr Ignacio Carrasco de Paula, respectivement président et chancelier du même dicastère, et M. Bruno Dallapiccola, professeur de génétique médicale à l’université “La Sapienza” de Rome.
Ecoutez le compte-rendu de Romilda Ferrauto RealAudioMP3

Compléments d'information
Soulignant les contributions et les progrès apportés par la génétique et la connaissance du génome humain, notamment dans ses applications pratiques au niveau pré-matrimonial et pré-conceptionnel, Mgr Fisichella a estimé en revanche que l'application de la génétique au niveau prénatal posait des problèmes d’un ordre éthique radicalement différent. S’insurgeant contre les projets qui visent à « améliorer physiquement l’espèce humaine », il s’est demandé qui « a le droit de s’arroger l’autorité d’établir les règles et les objectifs d'une vie “normale” » que la « publicité au service d’intérêts économiques puissants » s'efforce à tout prix de faire passer dans les mentalités. Il s’est également insurgé contre « la théorie à l'évidence réductrice » qui « tend à considérer qu’il existe des personnes ayant moins de valeur que d’autres, en raison de leur conditions de vie, comme la pauvreté ou le manque d’éducation, ou en raison de leur condition physique, comme par exemple les handicapés, les malades mentaux, les personnes en “état végétatif”, les personnes âgées atteintes de pathologies graves ».
Pour l'Académie de la vie, l'avenir est lourd d'incertitudes. Les risques de dérives eugénistes ne sont pas théoriques. Ils découlent d'une mentalité qui tend lentement mais inexorablement à se répandre
L'Eglise, quant à elle, a le devoir de donner son avis, et cet avis ne doit pas etre marginalisé dans une société démocratique. Au contraire, les législateurs se doivent d'écouter toutes les instances sociales et culturelles présentes sur le territoire.










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