A Rome, ce samedi 10 janvier, à 17h, dans la basilique Saint-Pierre, Benoît XVI rencontrera
quelque 25.000 représentants du chemin néocatéchuménal, qui célèbre ses 40 ans de
présence dans le diocèse de Rome. Ce mouvement d’église a été créé en pleine tourmente
révolutionnaire, au moment où la société et en particulier le monde catholique subissait
de plein fouet le contrecoup des événements de mai 68. L’initiateur est un peintre
espagnol converti, Kiko Argüello, qui avait lancé, quelques années auparavant en Espagne,
une nouvelle forme d’évangélisation pour les plus éloignés de la foi, dans les quartiers
misérables de la banlieue de Madrid. Par la suite, le mouvement s’est essentiellement
développé au niveau des paroisses. L'originalité de ce « Chemin » est d'avoir trouvé
une synthèse catéchétique semblable à celle des évangélisateurs des premiers siècles
du christianisme, valable aussi bien pour les baptisés, pratiquants ou non, que pour
les non chrétiens. A la demande des évêques diocésains, des familles sont envoyées
en mission. Aujourd’hui, le chemin néocatéchuménal est présent dans 120 pays avec
quelque 20.000 communautés, implantées notamment dans des quartiers sécularisés des
grandes villes, comme Cologne, Budapest, Stockholm, New York, ou dans des régions
marginalisées, par exemple auprès des aborigènes australiens. Les statuts ont été
approuvés en juin dernier. Le mouvement est aujourd’hui reconnu comme un itinéraire
de formation catholique, valable pour la société et les temps actuels.