« Devenir prêtre aujourd’hui, rêves et défis » : c’est le thème d’un Congrès international
de séminaristes qui se tient jusqu’à dimanche à Castelgandolfo, dans les environs
de Rome, sous les auspices du mouvement des Focolari. Dans un monde sécularisé et
individualiste, le sacerdoce est un choix à contre-courant qui ne procure plus un
statut privilégié. Il faut donc le mettre en valeur. C’est l’objet de ce congrès qui
rassemble 500 séminaristes des 5 continents. Il y a aujourd’hui 72.000 candidats au
sacerdoce dans le monde. Ils étaient 50.000 il y a quelques années. Il y a donc une
croissance globale mais seulement en Amérique latine, en Afrique et en Asie. En revanche,
la situation est grave dans le Nord de l’Europe. Les 5 diocèses des Flandres, par
exemple, n’ont que 18 séminaristes en tout ; en Irlande ils sont moins d’une centaine
contre 450 dans les années 90, et la baisse des vocations commence à toucher l’Europe
de l’Est. Un sondage révèle que les candidats au sacerdoce renoncent, le souvent,
parce qu’ils craignent de ne pas être à la hauteur du ministère, parce qu’ils ont
peur de la solitude, de l’activisme, d’une société hostile, parce qu’ils sont découragés
par les rapports difficiles entre le clergé et le monde. Samedi, les participants
au congrès assisteront à une célébration eucharistique présidée par le préfet de la
Congrégation pour l’Education catholique. Dimanche, ils seront sur la place Saint
Pierre pour l’Angélus du Pape.