La récente crise démontre comment l’activité financière est parfois guidée par des
logiques purement auto référencées et dépourvues de considération à long terme pour
le bien commun. C’est ce qu’écrivait le 8 décembre dernier Benoît XVI dans son message
pour la journée mondiale de la paix. Cette logique des marchés financiers oublieuse
du bien commun a été illustrée ces derniers jours par la découverte de la fraude de
50 milliards de dollars réalisée par un des courtiers les plus en vogue de Wall Street,
Bernard Madoff. C’est une des fraudes les plus importantes dans le monde de la finance
qui fait tâche alors même que la crise financière commence à avoir des effets très
graves sur l’économie réelle. Y a-t-il une éthique financière ? Claire Malapert a
posé la question au père Etienne Perrot, jésuite, économiste pour la revue suisse
"Choisir"