Dossier :Au Nigeria, violences post-électorales aux relents religieux
« Il faut faire régner l’ordre de manière ferme, mais impartiale, la loi, l’ordre
et la justice » C’est ainsi que s’exprimait lundi Mgr John Onaiyekan. L’archevêque
d’Abuja condamnait avec fermeté les attaques contre des lieux de culte qui ont eu
lieu ce week end au Nigeria. Des violences entre chrétiens et musulmans ont embrasé
Jos à la suite de la contestation des résultats d'une élection locale, des violences
qui ont fait quelques 200 morts. Ces violences font écho aux centaines de Nigérians
qui avaient perdu la vie dans des affrontements inter-religieux en septembre 2001. La
ville de Jos est située dans une zone de confluence des religions entre le nord-est
à majorité musulmane et le sud à dominante chrétienne. Mais pour Marc-Antoine Pérouse
de Montclos, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement, la géographie
n’explique pas tout. L’auteur de « Etats faibles et sécurité privée en Afrique noire »
évoque les intérêts économiques et politiques qui sont aussi à l’origine de la crise
dans le pays. Un dossier signé Thomas Chabolle