Les violences sans précédent entre hindous et chrétiens dans l’Etat de l’Orissa, en
Inde, ont bouleversé ces jours-ci la communauté catholique. Il y a des morts, des
blessés et de lourds dégâts matériels. Une quarantaine d’églises auraient été incendiées
et des centaines de maisons de chrétiens détruites. Au total 25 millions de chrétiens
(dont 18 millions de catholiques) vivent en Inde, soit 2,3 % de la population à grande
majorité hindoue. Ce vendredi, dans tous le pays, les écoles et instituts catholiques
ont fermé leurs portes en signe de solidarité avec les chrétiens de l’Orissa et en
signe de protestation contre les atrocités dont ils ont été victimes. A l’initiative
du Président de la Conférence des Evêques, toutes les communautés catholiques indiennes
ont été invitées à organiser des rassemblements pour exprimer la vive réprobation
de l’Eglise catholique face aux actes de violences répétés, commis ces derniers mois
dans plusieurs régions du pays. Une journée de prière et de jeûne a été convoquée,
le dimanche 7 septembre, pour la paix et l’harmonie entre les diverses communautés.
En Italie, l’Institut Pontifical des Missions Etrangères organise une veillée publique
le 5 septembre, date anniversaire de la mort de Mère Teresa de Calcutta. L’institut
entend également dénoncer le silence qui a entouré jusqu’ici les souffrances endurées
par les chrétiens en Inde. Sur le terrain, les autorités affirment avoir maîtrisé
la situation. Mais selon le porte-parole de l’Archidiocèse de New Delhi, des prêtres
et des religieuses sont toujours cachés dans la jungle car les forces de l’ordre n’assurent
pas leur protection. Le gouvernement italien a convoqué l’ambassadeur indien à Rome
pour exiger une action efficace afin de stopper ces violences inacceptables L’archevêque
Raphaël Cheenath, du diocèse de Cuttack Bhubaneswar, dans l'Etat de l'Orissa, a rencontré
jeudi le Premier minister indien. Les autorités religieuses ont demandé de l’aide
pour les victimes et que la lumiere soit faite sur l’assassinat du leader hindou à
l’origine des violences. Mgr Cheenath