Le président bolivien, Evo Morales, remet son mandat en jeu lors d'un référendum organisé
dimanche pour mettre un terme à la grave crise que traverse le pays le plus pauvre
d'Amérique du sud. La campagne électorale a été troublée par une série de conflits
sociaux et s’est achevée jeudi dans un climat encore tendu : le chef de l'Etat a dû
renoncer à se déplacer dans quatre régions du pays. Avec ce scrutin, le président
bolivien tentera ainsi de reprendre l'initiative face à une opposition libérale et
conservatrice de plus en plus pugnace qui domine les régions de l’Est. Selon les sondages,
le président Morales devrait être confirmé à son poste ainsi que son opposant le plus
virulent. Laurent Lacroix, chercheur à l’IHEAL (Institut des Hautes Etudes de l’Amérique
Latine) revient sur la situation en Bolivie