Dossier : Darfour, le régime soudanais sur le banc des accusés
Le procureur de la Cour Pénale Internationale a donc officiellement lancé un mandat
d’arrêt contre le président soudanais Omar El Bechir. Il s'agit de la première demande
d'arrestation d'un chef d'Etat en exercice devant la Cour. L’homme fort du Soudan
est accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour. Ces
accusations ont aussitôt été refusées par Khartoum.
Mais cette décision
de la Cour Pénale n’est pas sans risque pour l’avancée des négociations concernant
la paix au Darfour. Certains craignent que Khartoum se raidisse encore plus et déjà
l’ONU craint pour son personnel sur place, sans compter les réticences de certains
pays comme la Chine à condamner ouvertement le régime soudanais. Le père Hubert Barbier,
père blanc missionnaire d’Afrique est aussi membre du Comité de vigilance pour les
droits de l’homme au Soudan. Il revient sur le contexte dans lequel tombe cette demande
d’arrestation et la tragique situation au Darfour.