Dossier : Directive retour, tenants et aboutissants
Les députés européens ont adopté mercredi 18 juin un projet de loi fixant des normes
communes en matière de politique d'expulsion des immigrés clandestins. Un projet de
loi européen qui a pris le nom de "directive retour" et qui a finalement été adopté
sans amendement malgré le tollé que certaines des dispositions avaient provoqué au
sein de la gauche et de la part des ONG de défense des droits de l'homme et même des
autorités religieuses. Deux points suscitent particulièrement l’indignation : le premier
autorise une période de détention des immigrés clandestins même mineurs dans les centres
dits de rétention, ou d'accueil temporaire, pour une période de six mois, extensible
à 18 mois ; le deuxième autorise l’expulsion avec interdiction de retour dans les
cinq ans suivant l’expulsion.
Cette directive sera-t-elle contraignante pour
les Etats membres ? A quel point était-elle nécessaire ? Ce sont quelques unes des
questions auxquelles répond Philippe de Bruycker, juriste spécialisé dans le droit
européen de l’asile et de l’immigration...