En Afrique du Sud, les immigrés font ces dernières semaines l’objet de véritables
chasses à l’homme. Dans les rues de certains bidonvilles de Johannesburg, une des
plus grandes villes du pays, les scènes de lynchages deviennent récurrentes. Vingt-deux
étrangers, la plupart des Zimbabwéens en exil, sont déjà morts. Face à cette flambée
de violence, les Eglises haussent le ton. L’archevêque catholique de Johannesburg,
Mgr Buti Tlhagale Omi, a ainsi dénoncé ces actes "honteux et préoccupants". Il s'agit
là, a-t-il précisé d'une "nouvelle mentalité d’apartheid qui tue le pays et la dignité
de ses habitants.» L’ANC, le parti historique de Nelson Mandela, parle quant à lui
de « retour en arrière .» Le père blanc Louis Blondel est missionnaire en Afrique
du Sud depuis vingt-et-un ans. Il vit à Orange Farm, un bidonville à soixante kilomètres
au sud de Johannesburg. Il évoque les cause de ce lynchage des étrangers
Le père
Louis Blondel était interrogé par Olivier Bonnel.