La situation est toujours très fragile au Cameroun après les violences qui ont fait
dix-sept morts dans plusieurs villes du pays. Mercredi, le cardinal Tumi, archevêque
de Douala, a lancé un appel au calme relayé par les syndicalistes. Dans une allocution
télévisée, le président camerounais, Paul Biya, a accusé ses opposants de vouloir
« renverser le pouvoir ». « Pour certains (...) l'objectif est d'obtenir
par la violence ce qu'ils n'ont pas eu par la voie des urnes » a-t-il dénoncé.
Les manifestations qui secouent le pays ont des racines économiques en raison
de la flambée de certains produits comme le carburant, mais aussi politiques : de
nombreux opposants rejettent un projet de révision constitutionnelle qui pourrait
autoriser le président Biya à briguer un nouveau mandat en 2011. Mais pour le
moment, le calme est revenu à Douala comme nous l'expliquait mercredi soir Mgr Samuel
Kléda, archevêque coadjuteur de Douala Propos recueillis
par Laure Stephan