Touché en plein coeur, le Timor oriental - jeune démocratie encore fragile- a vacillé
ce lundi. Un double attentat perpétré par des rebelles ayant pris le maquis en 2006
a visé le président Ramos Horta et le Premier ministre Xanana Gusmao. Grièvement blessé,
le président Horta a été hospitalisé en Australie, tandis que le premier ministre
qui a réchappé à l'embuscade a pris la situation en main, décrétant l'état d'urgence
dans le pays et un couvre feu immédiat. Cette attaque a suffi à réveiller les
fantomes de la violence qui a marqué le pays pendant trente ans. En 2002, le Timor
oriental a finalement proclamé officiellement son indépendance après 25 années de
guerre contre l'Indonésie. Quels sont les circonstances, politiques et sociales,
qui ont pu mener à cette tentative de coup d'Etat ? Eléments de réponse avec Frédéric
Durand, maître de conférences à l’université de Toulouse et spécialiste de l’Asie