Dossier : Revers surprise pour la figure du populisme suisse
Un séisme politique a secoué la Suisse ce mercredi 12 décembre : moins de deux mois
après les élections législatives remportées par l’UDC, le parti conservateur suisse,
son propre leader, Christof Blocher, qui a été évincé du gouvernement. Ce ministre
et milliardaire, figure de proue de la droite populiste, est connu pour son programme
ouvertement xénophobe et anti-européen. Il est aujourd'hui « victime » d’une alliance
surprise entre la gauche et les centristes qui l'avaient pourtant porté au pouvoir
en 2003, il sera remplacé par Eveline Widmer-Schlumpf, si elle accepte ce jeudi cette
charge. Quel sens donner à ce retournement de situation ? S’agit-il vraiment d’un
« réveil républicain » comme l’a déclaré le chef du parti démocrate chrétien, Christophe
Darbellay ?
L'analyse de Pierre-Antoine Shorderet, professeur de sciences
politiques à l’université de Lausanne