En Irak, après le bilan terrible de plus de 400 morts dans la seule journée de mardi,
ce jeudi une quarantaine d’oulémas musulmans d’une quinzaine de pays ont dénoncé dans
un communiqué « la sédition confessionnelle » du pays. En effet, dans le nord de l'Irak
la minorité kurde est particulièrement touchée par les violences interconfessionnelles.
Les oulémas et les prédicateurs, dont les muftis d’Egypte de Syrie ou de Bosnie ont
donc condamné des actes « criminels » commis « au nom de la religion » contre des
milliers d’Irakiens innocents. D'ailleurs le danger c’est aussi, en Occident, l’assimilation
de la religion musulmane à la violence. Bethsabée SALEM a interrogé Paul Delmotte,
professeur à Bruxelles, spécialiste de l’Islam et du Moyen Orient