Monseigneur Lustiger : " Pas un instant je n'oublie l'histoire que je représente "
Fils d’immigrés juifs polonais converti au catholicisme, le Cardinal Lustiger avait
un sens profond de ses racines juives. Sa mère était morte à Auschwitz. "Pas un instant,
je n'oublie l'histoire que je représente", affirmait Jean-Marie Lustiger en juin 1995
lors de sa nomination à l'Académie Française. Et pourtant, chez les juifs, les réactions
d’hostilité n’ont pas manqué pour la trahison qu’il aurait commise en se convertissant
au catholicisme en 1940, à l'âge de 14 ans. "Je suis juif, disait-il, parce que mes
parents et tous mes ancêtres l'étaient Reconnaître comme une grâce d'en être l'héritier
ne m'empêche pas d'être disciple du Christ et membre de l'Eglise". Le Cardinal Lustiger
a ouvert de nouvelles voies de dialogue avec le judaïsme, aidant à la relecture historique,
favorisant les liens, invitant à dépasser les préjugés L’archevêque d’Auch, Mgr
Gardès est, au sein de l’épiscopat français, président du conseil pour les relations
avec le judaïsme
Le
rôle considérable joué par le cardinal Lustiger dans la promotion du dialogue judéo-chrétien
a été salué ce lundi par le président du Conseil représentatif des institutions juives
de France, Richard Prasquier, tandis que l’ambassadeur d’Israël à Paris a affirmé
que le cardinal Lustiger tenait une place toute particulière dans le coeur des Israéliens.