La Roumanie pleure le décès du patriarche Teoctist
Le patriarche Teoctist, chef de l’Eglise orthodoxe roumaine, est décédé lundi à l'âge
de 92 ans. Il avait dirigé l'Eglise orthodoxe roumaine pendant les dernières années
du régime communiste et après sa chute. On a vu en lui un homme d’ouverture à l’œcuménisme
qui en 1999 accueillait Jean Paul II en Roumanie pour ne visite de trois jours, sa
première visite dans un pays majoritairement orthodoxe sans avancée notoire pourtant
depuis dans la réconciliation des orthodoxes avec les catholiques de rite grec...
Un homme d'ouverture pour le monde mais en roumanie, on se rappelle aussi de lui
pour ses rapports étroits avec le régime du dictateur Ceaucescu. Teoctist avait été
nommé patriarche en novembre 1986, sous le régime communiste, poste qu'il a conservé
jusqu'à la fin de sa vie. Des centaines de Roumains se sont rassemblés ce mardi
en la cathédrale de Bucarest pour rendre un dernier hommage au patriarche défunt
Le Saint synode
devait par ailleurs se réunir en fin de matinée pour décider du jour des funérailles
et de l'endroit où sera inhumé le patriarche. Un deuil national sera décrété le jour
des obsèques, a indiqué le gouvernement. Selon les statuts de l'Eglise orthodoxe,
en cas de décès du patriarche, le synode doit dans un premier temps désigner un "lieutenant",
soit le hiérarque le plus ancien, avant de se réunir une nouvelle fois 41 jours plus
tard pour élire le nouveau chef de l'Eglise. Les médias, qui rendent hommage à l'unisson
à Mgr Teoctist, notamment pour avoir invité le pape Jean-Paul II en Roumanie en
mai 1999, estiment que l'élection d'un patriarche plus jeune pourrait donner
une nouvelle impulsion au renouveau de l'Eglise orthodoxe, majoritaire en Roumanie
avec près de 87% de fidèles.