Des milliers de personnes opposées à l'ETA ont défilé dans les rues de Bilbao et de
Pampelune en Espagne. Le groupe terroriste basque a annoncé mardi dernier son
retour à la lutte armée, rompant le cessez-le-feu permanent qu’elle avait passé plus
d’un an auparavant. Ce cessez-le-feu avait de toute manière était largement violé,
notamment en fin d’année dernière lors de l’attentat de l’aéroport de Madrid, qui
fit deux morts. Pour justifier son retour à la lutte armée, l’ETA explique que les
conditions démocratiques minimales" ne sont "pas réunies pour poursuivre le processus
de négociations". Vendredi, le leader de Batasuna, le bras politique interdit de
l'ETA, Arnaldo Otegi a été interpellé et incarcéré immédiatement. Le chef du gouvernement
espagnol, Jose Luis Zapatero, a affirmé sa détermination à être "implacable" avec
l'ETA. La rupture du cessez-le-feu est-elle le signe d'un échec de la politique
de Zapatero? Ecoutez l'analyse de José Maria Munoa, délégué du gouvernement basque
pour les relations extérieures