Les expatriés continuent de quitter la côte d'Ivoire, devant l'instabilité de la situation
entre gouvernement et rebelles.
Le calme est revenu à Abidjan, mais il reste précaire, et les européens continuent
de quitter la Côte d’Ivoire. Un exode déploré par le gouvernement ivoirien qui annonce
des mesures pour sécuriser les populations ivoiriennes et étrangères. Lors des émeutes,
des dizaines d'Occidentaux ont subi des violences graves, dont plusieurs viols.
Coté ivoirien, 62 personnes ont été tuées.
Quant au président Laurent Gbagbo, il ne présidera finalement pas la cérémonie à la
mémoire des victimes aujourd’hui, officiellement parce qu'elle coïncide avec les fêtes
de la fin du ramadan.
Dans le nord du pays, sous contrôle rebelle depuis septembre 2002, l'électricité
et la distribution d'eau sont progressivement rétablis après neuf jours d'interruption.
Ecoutez Serge Daniel, Journaliste, à Korhogo, ville du nord ivoirien contrôlé par
les Forces Nouvelles.
Les agences des Nations unies expriment leur inquiétude pour la Côte d'Ivoire. Le
pays est confrontée à une "crise humanitaire grave et durable" qui risque de dépasser
les frontières du pays si rien n'est fait. Selon le HCR, au moins 5000 ivoiriens
ont fui en direction du Liberia. Une menace d’instabilité pour ce voisin où la paix
reste fragile après 14 ans de guerre quasi-ininterrompue.
Un sommet africain se tient demain à Abuja , siège de l’Union Africaine, il sera consacré
à la crise ivoirienne.