Les pourparlers de paix sur le Darfour piétinent. Ils achoppent toujours sur la question
du désarmement. Le gouvernement soudanais refuse de tenir compte de l'ultimatum de
l’Onu qui expire fin août. Khartoum a en revanche accepté un rôle accru de l’Union
africaine dans le processus de paix. Un premier détachement de 150 soldats nigérians
devrait d’ailleurs partir lundi pour le Darfour. Très préoccupés, les évêques du
Soudan ont publié hier un communiqué sévère. « Le facteur temps est crucial pour sauver
des vies humaines précieuses et innocentes, lancent-ils à tous les protagonistes de
la crise. L’holocauste religieux de l'ethnie africaine dans le Darfour est un nettoyage
ethnique". Les évêques soulignent d’ailleurs que les milices Janjawid n'auraient pas
pu acheter seuls des armes sophistiquées et des munitions" et appellent l’Onu à faire
pression sur Khartoum pour qu'il cesse de les armer.