Dossier : Election présidentielle dimanche en Tchétchénie, sur fond de terrorisme.
Jean Paul II a présenté hier ses condoléances à la Russie en deuil, après la double
catastrophe aérienne qui a fait 89 morts mardi soir. Dans un télégramme au nonce apostolique
à Moscou, le pape assure de sa prière pour les défunts et pour leurs proches. La
plupart des médias russes eux titrent sur l’hypothèse terroriste, et soupçonnent le
Kremlin de leur cacher la vérité. Ces deux accidents surviennent alors qu’une élection
présidentielle est prévue dimanche en Tchétchénie. Mais les habitants de la république
caucasienne savent que ce scrutin, une fois de plus, est joué d’avance. Le successeur
annoncé du président Khadirov, assassiné en mai dernier, est Alou Alkhanov. Le candidat
du Kremlin, ancien ministre de l’intérieur, est bien connu des civils tchétchènes,
souvent victimes de ces miliciens. Mais en l’absence d’Ong ou de journalistes, Moscou
vante la paix retrouvée. Pourtant, tout récemment, une offensive rebelle a encore
fait plusieurs dizaines de morts à Grozny. Gabrielle de Jasay a interrogé Isabelle
Asti – Garraga, journaliste à l’AFP. Elle nous apporte son éclairage sur ce conflit
oublié.