Moqtada Sadr refuse la délégation irakienne, préférant une médiation du Vatican
Moqtada Sadr n’a pas reçu la délégation irakienne venue, sous les bombes et les tirs,
jusqu’au Mausolée d’Ali pour lui demander de mettre fin au soulèvement à Nadjaf. Echec
aussi pour les 1 300 délégués de la conférence nationale irakienne qui n’ont pas réussi
à désigner les 100 membres du Conseil national chargé de superviser l'action du
gouvernement d’Iyad Allaoui. La conférence se poursuivra donc mercredi. Jean Philippe
Hamon à Bagdad
Coté américain, mardi
soir, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a indiqué qu'une offensive contre
les lieux saints de Najaf, où est retranchée l’armée du Mehdi de Moqtada Sadr est
"improbable". Le leader chiite radical semble en fait préférer une médiation vaticane.
Le Saint Siège a confirmé mardi être prêt à "une mission de bons offices" pour tenter
de résoudre la crise à Najaf. Ecoutez le vice directeur de la salle de presse du Saint
Siège, le père Ciro Benedettini.
Jusqu’à présent le
gouvernement irakien ne s’est pas prononcé. Et le patriarche chaldéen Monseigneur
Emmanuel-Karim Delly s'est dit "heureux de voir que le pape est reconnu par tous,
y compris par les musulmans, comme un élément de paix et de tranquillité" mardi.
Monseigneur Delly a souhaité la paix pour l’ensemble des communautés irakiennes et
dans toutes les villes. Les combats ont repris avec les miliciens à Bassorah faisant
un mort dans les rangs britanniques. A Bagdad, affrontements et obus ont fait huit
morts en tout mardi.