Irak et Grand Moyen Orient soulèvent de nouvelles critiques
Les plus riches se sont attaqués hier à la dette irakienne. Aucun consensus ne s'est
dégagé : la France et l’Allemagne en annuleraient la moitié, les Etats-Unis - à qui
Bagdad ne doit pas grand chose - plaident pour une annulation de 80 à 90%. Vladimir
Poutine, lui, aurait même lancé à George Bush : "Notre souplesse dépendra de la vôtre
et de la capacité de nos entreprises à travailler en Irak". Le juteux marché de la
reconstruction n’est en effet ouvert qu’aux pays de la coalition. Après l’unanimité
au Conseil de sécurité sur la résolution irakienne, des divergences sont donc réapparues,
notamment sur l'implication de l'Otan en Irak et le projet de Grand Moyen Orient
qui a tout de même été adopté. Une fois encore, George Bush et Jacques Chirac ne partagent
pas la même vision du monde. Explications à Washington de Marie-Christine Bonzom
En Irak, c’est maintenant
le transfert de pouvoir dès le 30 juin qui est en jeu. Mais les Irakiens, familiers
du nouveau gouvernement, préfèrent parler d’une nouvelle étape, un nouveau partenariat
avec les Etats-Unis en somme. Comment, avec qui, pour qui ? Etat des lieux et prospectives
avec Gabriel Louis sur place à Bagdad
A 50 km à l'ouest
de Bagdad, la ville rebelle de Falloujah est surveillée par l'armée américaine qui
a bloqué hier plusieurs accès à la ville au moyen de barbelés et de ciment. Mardi,
dix civils irakiens ont été tués, quinze autres blessés dans des accrochages entre
la guérilla et les forces américaines, à 20 km à l'est de Falloujah.