Réunis depuis hier en sommet à Bruxelles, les 25 chefs d’Etat et de gouvernements
n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord sur la première constitution de l’Europe
unifiée. Les négociations achoppent sur l'influence de chaque pays dans les votes
à la majorité au Conseil des ministres et sur la représentation des Etats membres
à la Commission et au Parlement. L’Espagne et la Pologne sont déterminées à ne rien
céder sur la question des votes au sein de l’Union élargie. De la journée d’hier,
on retiendra l’accord concernant la Défense. Il prévoit la création d'une cellule
militaire apte à planifier des opérations européennes autonomes, sans remettre en
cause le cadre de l’OTAN.
Luc Aleria est notre correspondant à Bruxelles
L’Espagne tente coûte
que coûte de maintenir son poids au niveau de celui des "grands pays". Madrid refuse
de renégocier ce qui a été signé à Nice. En toile de fond : une méfiance de plus en
plus forte à l’égard de ses partenaires accusés de constituer un directoire au sein
de l’Union. Sur ce point, Cécile Boutelet a recueilli l'analyse d'Antonio Pelayo. Il
est correspondant à Rome pour la télévision espagnole Antena Tres