Le commissaire européen à la Politique régionale Michel Barnier a indiqué vendredi
être venu à Chypre dans le but d'exprimer le soutien de l'Union européenne "à un
règlement politique" permettant une réunification de l'île qui ouvrirait la voie
à des aides européennes accrues. "Je suis venu pour exprimer notre soutien
à un règlement politique que nous attendons", sur la base du plan du secrétaire général
de l'Onu, Kofi Annan, a-t-il dit devant la presse au dernier jour d'une visite
entamée mercredi soir. L'UE doit financer à hauteur de 101 millions d'euros
le développement urbain et rural, l'éducation, l'apprentissage et la pêche pour
la période allant de 2004 à 2006 dans le cadre de son élargissement, mais cette
aide ne bénéficiera qu'à la partie grecque de l'île du fait de la partition.
Cette aide serait augmentée de 240 millions d'euros supplémentaires en cas de réunification
des parties grecque et turque, dont 200 millions d'euros pour la seule partie turque,
a précisé M. Barnier. Le commissaire français a rencontré le président Tassos Papadopoulos,
le ministre des Finances Marcos Kyprianou, de même que des représentantsunion europea
de tous les partis politiques dans la partie turque de l'île, y compris ceux de
l'opposition. Chypre doit entrer dans l'Union européenne en mai 2004, mais seule
la République de Chypre (partie chypriote-grecque internationalement reconnue)
sera admise dans l'attente d'une solution à la partition de l'île.